Le mois dernier, les Annales des mines, cette revue scientifique et technique, a consacré un numéro entier de sa série “Réalités industrielles” aux industries d’Outre-mer et à leur transition. Cette mise en lumière sur les Outre-mer est une première dans l’histoire de cette publication qui existe depuis 1794. Pour Hervé Mariton, président de la FEDOM, ancien ministre des Outre-mer et membre du comité de rédaction, ce numéro fera date. En plus d’intéresser un plus large public aux enjeux de l’industrie dans nos territoires, ce numéro permettra également de les faire avancer, d’après M. Mariton qui a répondu à nos questions.

Un fût de rhum, le centre spatial de Kourou, une usine géothermique… Des images qui ne sont pas banales en Une de “Réalités industrielles”, série des Annales des Mines datant d’août 2023. Cette édition de 117 pages a rassemblé près d’une vingtaine de contributeurs. Des universitaires, des chefs d’entreprises, des professionnels du conseil, des financiers, des patrons d’établissements publics ou des chercheurs de l’Agence française de développement… Des auteurs de tous horizons, basés aux Antilles-Guyane, à la Réunion, en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie, mais aussi dans l’hexagone.

Les Annales des Mines ont été lancées en 1794, elles ont pour slogan “se défier du ton d’assurance qu’il est si facile de prendre et si dangereux d’écouter”, une phrase très symbolique pour ce numéro spécial industries d’Outre-mer selon Hervé Mariton, président de la FEDOM, ancien ministre des Outre-mer et membre du comité de rédaction de la revue. “En réalité cela veut dire qu’il faut explorer, qu’il faut réfléchir et qu’avant d’être sûr des choses, il est important d’écouter et c’est ça l’idée, au fond, s’agissant là des industries Outre-mer puisque c’est le thème de cette édition. Il faut regarder avant d’asséner des évidences ou des a priori. C’est une édition inédite puisque c’est la première fois que les Annales s’intéressent aux industries d’Outre-mer et je crois que c’était important de porter ce regard, que ce numéro de la revue existe. Il est à la disposition des chercheurs, des universitaires, des chefs d’entreprise, des curieux de toute sorte*, des décideurs publics aussi, pour essayer de faire avancer les industries Outre-mer ce qui est également le but”, établit le président de la FEDOM.

Le premier article de la revue intitulé “Des industries ultramarines contraintes, mais qui résistent – Panorama sur les industries des outre-mer”, co-écrit par Aurélien Guillou et Bruno Terrien, économistes-statisticiens à l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) et à l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM), commencent par cet enchaînement de questions : “ Quel est le poids de l’industrie dans les économies ultramarines ? Quels sont les secteurs industriels les plus représentés ? Quelles sont les spécificités de chaque territoire ?”. Ce numéro a pour objectif premier de présenter les industries ultramarines et leur poids dans l’économie de ces territoires.

Les Annales des Mines ont été lancées en 1794, elles ont pour slogan “se défier du ton d’assurance qu’il est si facile de prendre et si dangereux d’écouter”, une phrase très symbolique pour ce numéro spécial industries d’Outre-mer selon Hervé Mariton, président de la FEDOM, ancien ministre des Outre-mer et membre du comité de rédaction de la revue. “En réalité cela veut dire qu’il faut explorer, qu’il faut réfléchir et qu’avant d’être sûr des choses, il est important d’écouter et c’est ça l’idée, au fond, s’agissant là des industries Outre-mer puisque c’est le thème de cette édition. Il faut regarder avant d’asséner des évidences ou des a priori. C’est une édition inédite puisque c’est la première fois que les Annales s’intéressent aux industries d’Outre-mer et je crois que c’était important de porter ce regard, que ce numéro de la revue existe. Il est à la disposition des chercheurs, des universitaires, des chefs d’entreprise, des curieux de toute sorte*, des décideurs publics aussi, pour essayer de faire avancer les industries Outre-mer ce qui est également le but”, établit le président de la FEDOM.

Le premier article de la revue intitulé “Des industries ultramarines contraintes, mais qui résistent – Panorama sur les industries des outre-mer”, co-écrit par Aurélien Guillou et Bruno Terrien, économistes-statisticiens à l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM) et à l’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM), commencent par cet enchaînement de questions : “ Quel est le poids de l’industrie dans les économies ultramarines ? Quels sont les secteurs industriels les plus représentés ? Quelles sont les spécificités de chaque territoire ?”. Ce numéro a pour objectif premier de présenter les industries ultramarines et leur poids dans l’économie de ces territoires.

Au cours du premier semestre 2023, la FEDOM a organisé un cycle de séminaires sur la transition énergétique dans les Outre-mer. “Nous avons analysé, constaté, recherché comment surmonter les contraintes, répondre aux contraintes et comment valoriser des opportunités” expose son président. “La décarbonation, la transformation énergétique c’est à la fois des contraintes et des opportunités. […] Il faut assumer la mesure de l’empreinte carbone, c’est vrai dans la production, sur l’importation, dans les modes de consommation, dans les transports extérieur et intérieur. Ce sont aussi des opportunités de business, si on réfléchit à ce que la mer peu apporter”, poursuit-il. “Jusqu’à présent il y a un écart important entre la prospective et la réalité. Simplement ce que j’ai constaté lors des séminaires, sur l’ensemble des collectivités, c’est qu’il y a une prise de conscience y compris de l’écart entre les ambitions historiques et la réalité, sur la dernière décennie. Je crois qu’on a changé de braquet et qu’aujourd’hui on passe à l’opérationnel. Il y a une prise de conscience aujourd’hui, un début de réalisation, de verdissement de l’électricité, il y a des voies qui sont entre autres décrites dans la revue”, indique Hervé Mariton.

Ce numéro des Annales des Mine confirme le regain d’intérêt aujourd’hui pour les économies ultramarines. “C’est difficile à mesurer aujourd’hui et pour le coup, pour être fidèle à la signature de la revue, je n’aurais pas un ton d’assurance pour vous répondre de manière péremptoire “oui”, on s’y intéresse. Aujourd’hui tout le monde s’intéresse bien davantage aux entreprises d’Outre-mer, à l’économie des Outre-mer aux industries Outre-mer. Simplement, nous essayons de porter ce message et je pense que le fait que les Annales des Mines consacrent un numéro aux industries d’Outre-mer et à leur transition, c’est quelque chose d’important. Pour dire à la fois une réalité qui est de dire oui il y a des industries Outre-mer. Que ces industries ont plutôt mieux supporté le choc de la désindustrialisation en métropole, que ces industries ont des forces, qu’elles sont confrontées à un certain nombre de difficultés. Qu’elles sont conscientes des enjeux des transition numérique/écologique/énergétique. Chaque initiative que l’on prend, contribue à mieux les faire connaître, c’est l’objet de cette édition. Et puis si cela peu aider à amener un surcroît d’intérêt, si cela peut aider à identifier les voies de progrès cela se prend. C’est une brique apportée à celles et ceux qui s’intéressent à ce sujet et qui ont envie de le faire avancer qui s’expriment en toute liberté”, conclut le président de la FEDOM.

*Annales des Mines “Réalités industrielles” août 2023 Les industries des outre-mer et leurs transitions, est disponible gratuitement https://www.annales.org/ri/2023/ri-2023.html. Une visioconférence en présence de certains des auteurs se tiendra le 21 septembre à midi heure de Paris.